Gilles Leblanc

Quelques extraits…

« Nous avions le Magasin général au village de La Plaine. Monsieur Gauthier vendait de tout. Les gens pouvaient autant s’acheter des vêtements que des choses pour soigner les chevaux. Nous y trouvions aussi de la peinture, des articles d’épicerie et des matériaux de construction. Quand nous achetions plusieurs articles, il arrivait souvent que Monsieur Gauthier donnait un escompte. Il disait qu’au lieu de mettre une annonce dans les journaux, c’était ça sa façon de faire de la publicité. »

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« Il y a eu des hivers vraiment durs. Un des premiers hivers que nous avons habité La Plaine, les routes pour se rendre chez nous étaient bloquées. Je me souviens d’une journée où je revenais de travailler. J’ai roulé avec ma voiture tant que j’ai pu avancer sur le chemin. À un moment donné, il y avait tellement de neige que ça n’avançait plus. J’ai stationné ma voiture au Garage Robert et je suis parti à pied. Il faisait tempête, on n’y voyait ni ciel ni terre. Pour ne pas étouffer, je me suis fait un cornet avec mon « seat cover » et je l’ai enroulé autour de ma tête. Je suis revenu chez moi au travers des champs. Entre deux accalmies, je voyais un arbre ou deux. J’avais hâte d’arriver. »